Ensemble Favorisons l’émancipation des femmes
Description du projet
Les conflits et les aléas climatiques, dans un contexte où près de la moitié de la population est confrontée à des difficultés socio-économiques, ont entraîné la hausse du nombre de personnes dans le besoin qui est passé de 3,2 millions en janvier à 3,9 millions à la suite de la révision du Plan de Réponse Humanitaire (PRH) en août 2019.
En effet, la région de Tombouctou à l’image des autres régions du nord et du centre du Mali est particulièrement confrontée à une forte dégradation de la situation sécuritaire caractérisée par des enlèvements de personnes, des assassinats ciblés, des enlèvements de véhicules des humanitaires et ou des particuliers.
A cela s’ajoute des menaces terroristes qui planent sur toute la région.
Ces crises ne font qu’augmenter les inégalités sociales et les premières victimes sont les femmes. Selon Care, l’ONG internationale, dans le monde, au moins 1 femme sur 3 est victime de violence au cours de sa vie
Ne parlons pas du cas du Mali, surtout en milieu rural où les violences domestiques ne sont pas condamnées, plutôt protégées, et sont un sujet tabou. Le viol conjugal par exemple, est un sujet que l’on ne va jamais entendre dans une discussion.
Les droits des femmes, l’émancipation et l’autonomisation des femmes est presqu’une menace pour le machisme de l’homme
Pourtant, les femmes sont des acteurs clés du développement, et leur autonomisation bénéficie à toutes et tous. Agir en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes, c’est favoriser la prospérité économique et la stabilité politique à travers le monde, et contribuer à l’émergence d’une société meilleure et plus juste.
L’accès des femmes à l’emploi et aux occasions de percevoir un revenu ou d’être éduquées est limité. La législation du travail interdit la discrimination dans l’emploi et la profession fondée sur la race, le sexe, la religion, l’opinion politique, la nationalité ou l’ethnie ; mais cela n’est pas appliqué efficacement et la discrimination est courante. La plupart des femmes au Mali travaillent de manière informelle et dans le domaine agricole. Le gouvernement, principal employeur du secteur formel, rémunère apparemment les femmes de la même manière que les hommes pour un travail similaire, mais les différences dans les descriptions de poste entraînent des inégalités salariales
En parallèle de leur travail, à la fois dans le secteur formel et informel, les femmes effectuent aussi des activités de nature domestique et donc non marchandes.
C’est à elle qu’il revient de trouver et préparer des aliments pour sa famille, d’aller chercher du combustible ainsi que de l’eau, de s’occuper et d’élever les enfants. Ces tâches ont en effet une connotation symbolique et sont réputées périlleuses pour la masculinité de l’homme. On assiste donc à une forte division sexuelle du travail au sein du foyer, la femme restant traditionnellement associée à la sphère privée, domestique, en charge du bien-être du lieu de vie familial.
Lorsqu’on incorpore les activités domestiques dans la comptabilisation du travail, la contribution des femmes devient très supérieure à celle des hommes.
Le projet intitulé « Ensemble, favorisons l’émancipation des femmes », initié par l’Association Nomade AGNA répond à un besoin exprimé par les populations rurales et vise à améliorer le pouvoir économique des femmes en les intégrant et en les accompagnant dans le secteur à très fort potentiel de l’emploi, où elles sont pratiquement absentes mais aussi à leur apporter un soutien psychosocial qui leur permettra d’avoir confiance en leur potentiel.
Il vise ainsi à réduire les effets et dommages causés par les violences basées sur le genre, conséquences des crises sécuritaire et alimentaire et qui ont plongé les populations de la zone d’intervention dans des conditions d’extrême précarité.